Transition énergétique : changer sa chaudière au fioul pour une au gaz

Certains combustibles fossiles qui alimentent nos chaudières sont désormais dans le collimateur du gouvernement et de la réglementation européenne. C’est le cas notamment du fioul, qui constitue à l’heure actuelle une énergie très polluante, néfaste sur le plan environnemental et dangereuse pour la santé.
Ainsi donc, si vous possédez une chaudière au fioul, sachez qu’il vous sera fortement recommandé de faire évoluer votre installation dans les plus brefs délais.
Découvrez ci-dessous comment procéder pour obtenir changer sa chaudière au fioul par une chaudière de dernière génération au gaz, et apprenez comment optimiser vos dépenses énergétiques annuelles !

Sommaire :

Pourquoi les chaudières au fioul posent-elles un problème ?


Le gaz, une énergie alternative moins couteuse et moins polluante ?


Comment se déroule le remplacement d’une chaudière fioul ?


Quelles sont les aides possibles pour la transition énergétique ?

Pourquoi les chaudières au fioul posent-elles un problème ?

Le fioul domestique est une énergie fossile obtenue à partir du raffinage du pétrole brut. Principalement employé dans le chauffage des habitations, ce combustible est brûlé de manière à réchauffer un circuit d’eau chaude sanitaire, qui va ensuite circuler à l’intérieur des radiateurs présents dans les différentes pièces à vivre de la maison.
A l’origine, le fioul est un mélange d’hydrocarbures, d’additifs et de colorants répondant à des critères très stricts en matière de législation. Pourtant, malgré les efforts déployés par le secteur de l’énergie pour optimiser la consommation, le fioul demeure une énergie polluante principalement à cause du dioxyde de carbone et des particules fines qu’il rejette dans l’atmosphère. Pour les particuliers, cela signifie vivre au quotidien à proximité de substances nocives et dangereuses, qui peuvent altérer le bon fonctionnement des voies respiratoires et provoquer de nombreuses pathologies.

Rappelons également que le fioul est une énergie couteuse, fortement dépendante par ailleurs du cours du baril de Brent qui varie quotidiennement.
Ainsi, le prix du kWh de fioul utilisé dans un cadre domestique est de 9,45 centimes d’euros.
Le prix du kWh de gaz naturel est estimé quant à lui aux alentours de 7,31 centimes d’euros. Un résultat sans appel : le kWh de gaz naturel est moins cher de 23%, comparativement au fioul domestique.

On notera cependant que de nombreux ménages français se chauffent encore à l’aide du fioul domestique à l’heure actuelle.
En 2021, on estime que près de 4 millions de foyers disposent toujours d’une chaudière au fioul ou d’une chaudière fioul à condensation – ce qui équivaut à 10 millions de personnes.
Si cette situation perdure dans certaines régions, c’est d’abord et avant tout à cause de problèmes persistants de raccordement au réseau de gaz, qui empêche les ménages d’accéder aux énergies alternatives.
Ainsi, près de 43% des ménages français isolés, résidant en zones rurales et périurbaines, n’ont que le fioul comme énergie disponible pour se chauffer.

Une situation connue du gouvernement, qui n’hésite pas mettre en avant les modes de chauffage alternatifs. Ainsi, si certains particuliers ont encore la possibilité d’opter pour le gaz dans certaines métropoles, le recours aux pompes à chaleur air air ou air ea se fait de plus en plus fréquent.

Le gaz, une énergie alternative moins couteuse et moins polluante ?

Le fioul est donc en train de vivre ses dernières heures, que ce soit dans les habitations anciennes comme dans les habitations neuves.
C’est à l’occasion du Conseil de Défense du 27 juillet 2020 que cette décision a été prise, avec des conséquences très concrètes sur la vie des particuliers :

• Dès le 1er juillet 2021, il ne sera plus possible d’installer une chaudière au fioul dans les bâtiments neufs. Pour les maisons plus anciennes, cette restriction entrera en vigueur au 1er janvier 2022.
• Pour les particuliers désireux de changer d’équipement, un dispositif d’aides ambitieux sera déployé, de même que des solutions de financement adaptées y compris pour les ménages les plus modestes.
• Ainsi, l’État est dès à présent en mesure de prendre à sa charge près de 80% du coût d’installation d’une chaudière dite plus « écologique ».
• La réparation des installations au fioul sera toujours possible, selon les propos recueillis auprès de la Ministre de la Transition Écologique. Cependant, pour les installations les plus âgées ou en fin de vie, des solutions seront proposées par le technicien en charge de la maintenance.

Cette situation profite largement (du moins pour l’instant) au gaz de ville et ainsi aux chaudières gaz à condensation dernière génération.

Si vous résidez en métropole ou dans une zone plus urbanisée, sachez que vous aurez très certainement la possibilité de raccorder votre logement au gaz, sans coût supplémentaire.
Tout comme le fioul, le gaz est une énergie fossile qui reste cependant moins polluante et moins couteuse.
Ainsi, un ménage qui consomme une moyenne de 20 000 kWh d’énergie par an dépensera environ 1462 euros. Ce même ménage, avec une chaudière au fioul, dépensera 1 890 euros par an.
Les économies réalisées sont dès lors remarquables : près de 428 euros par an, rien qu’avec ce seul exemple !

Envie d’en savoir plus sur les chaudières au gaz ?

Comment se déroule le remplacement d’une chaudière fioul ?

Si vous êtes décidé à changer votre chaudière au fioul par un équipement au gaz naturel, il vous faudra d’abord procéder au démontage de votre ancien système. Cette phase se révèle plus ou moins complexe selon l’accessibilité de votre habitation, l’état de vétusté de l’ancienne chaudière ainsi que le temps de travail requis pour installer la nouvelle chaudière à haut rendement énergétique.

En plus de cela, vous devrez certainement prévoir la dépose et le démantèlement de la cuve à fioul – une opération considérée comme des travaux de rénovation énergétique, et pour laquelle vous pouvez espérer recevoir une aide.
Voici quelles sont les principales étapes prise en charge par votre technicien :

1. Le Professionnel procède à la vidange de la cuve, en pompant les restes de fioul contenus au fond du réservoir.
2. Un nettoyage à haute pression est effectué, de manière à retirer les boues et déchets résiduels sur les parois de la cuve.
3. Le professionnel passe ensuite à la phase de dégazage, une étape indispensable et strictement encadrée par l’article 28 de l’arrêté du 24 juillet 2004. Tous les résidus gazeux d’hydrocarbures sont éliminés.
4. 48 heures au maximum après le dégazage, le technicien procède à la neutralisation de la cuve à l’aide d’un solide inerte (comme du sable, ou encore du béton).
5. Après neutralisation, la cuve est enlevée, découpée et transportée vers le centre de traitement des déchets agréés le plus proche. Le propriétaire du réservoir disposera à terme d’un certificat confirmant l’abandon ainsi que le suivi des déchets.

L’ensemble de ces opérations représente un coût non négligeable, qui pourra cependant être amorti avec des aides à la rénovation énergétique. On estime ainsi que le nettoyage, le dégazage, le découpage et l’enlèvement oscille entre 1 000 et jusqu’à 1 500 euros.
Le prix moyen auquel vous pouvez vous attendre est de 1 250 euros. A ceci, il convient d’ajouter le prix de remplacement d’une chaudière fioul, compris généralement entre 1 000 et 2 000 euros.

Cependant l’État a mis en place des aides et des primes diverses afin de vous aider dans le changement de votre appareil.

Tout savoir sur la chaudière au gaz par les chauffagistes de SOMGAZ de Marseille :

Quelles sont les aides possibles pour la transition énergétique ?

L’aide la plus populaire en ce moment demeure MaPrimeRenov’.
Il s’agit d’une nouvelle aide de l’État combinant les avantages du Crédit d’impôt et de l’aide Habiter Mieux Agilité proposée initialement par l’Anah.
À l’origine, cette aide était réservée aux ménages les plus modestes, mais désormais, tous les foyers y ont accès quel que soit le revenu fiscal de référence.
Le montant de cette prime est calculé en tenant compte du montant de vos revenus annuels, ainsi que du type de travaux à effectuer :

-Si vous souhaitez faire installer une chaudière au gaz à condensation : l’aide pour les ménages s’évalue à 1 200 euros pour un foyer aux revenus très modestes, et jusqu’à 800 euros pour les revenus modestes.

-Pour la dépose d’une cuve à fioul : l’aide pour les ménages très modestes se monte à environ 1 200 euros, et jusqu’à 800 euros pour les ménages modestes.
Bien sûr, pour pouvoir bénéficier pleinement de ce coup de pouce, les ménages devront justifier d’un certain nombre d’autres critères : ne pas dépasser un certain plafond en termes de revenus, être propriétaire d’un logement achevé depuis plus de 2 ans, ou encore avoir recours aux compétences d’un artisan qualifié RGE.

Notons en fin de compte que la prime MaPrimeRenov’ est cumulable avec d’autres dispositifs, tel que le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE).

Vous savez désormais que les modèles de chaudière au gaz à condensation sont plus performants que les anciennes chaudières fioul, que ce soit en matière de rendement comme sur le plan écologique.

Dans tous les cas, une chaudière au gaz à condensation de type THPE (Très Haute Performance Energétique) doit vous permettre de réaliser jusqu’à 30% d’économie d’énergie.